POURQUOI EST-CE SI DIFFICILE DE MAIGRIR? Leçon d’adieu du prof. Alain Golay

Jeudi 14 octobre 2021 12h30

www.unige.ch/medecine/Golay
Leçon publique. Nombre de places limité – Inscription obligatoire

Centre Médical Universitaire (CMU)
AUDITOIRE ALEX-F. MÜLLER (A250)
1 rue Michel-Servet / 9 av. de Champel

Possibilité de suivre en visioconférence
Pas d’inscription nécessaire pour le zoom:
https://unige.zoom.us/j/97665372923

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«POURQUOI EST-CE SI DIFFICILE DE MAIGRIR?»

De la physiopathologie à l’éducation thérapeutique des patient-es

Nous ne sommes pas toutes et tous égaux devant les calories. Ainsi, certaines personnes brûlent peu de calories et mangent plus, particulièrement en période de stress. De plus, alors que la graisse dite «brune» a notamment pour fonction de dissiper de l’énergie, ce mécanisme s’enraye chez certaines personnes obèses qui, comme ils ne brûlent que très peu d’énergie, développent une résistance à la perte de poids.

La régulation centrale du poids est assurée par l’hypothalamus, par le cortex préfrontal et par le système mésolimbique, appelé aussi le système de la récompense. Le liraglutide (GLP-1), un médicament prescrit aux personnes diabétiques ou en fort surpoids, agit sur ce système en améliorant la satiété. Ainsi, en bloquant le système endocannabinoïde, cette molécule engendre une diminution de la faim et donc une perte de poids. «Docteur, je ne mange rien et je grossis!»… et si c’était vrai? En effet, de récents travaux mettent en évidence le rôle jusqu’ici insoupçonné du microbiote intestinal dans la prise de poids. La prolifération d’une mauvaise microflore pourrait en effet faire grossir. À l’inverse, une bonne microflore permettrait de maigrir.

Comment motiver nos patient-es? Avec une approche humaniste, centrée sur la personne, l’éducation thérapeutique des patient-es (ETP) améliore la qualité de vie et l’adhésion au traitement, tout en diminuant les complications et les coûts de la santé. Pour les personnes concernées, cette stratégie thérapeutique vise principalement à améliorer les connaissances de sa propre maladie, de la comprendre et de l’accepter. Parfois, elle permet même de nous faire grandir et de trouver un nouveau sens à la vie.